Dans le cadre du cycle “L’expérience des lieux”,
le collectif ZoneZadir organise la Journée d’études
Défendre les lieux menacés
Journées annulées pour cause de COVID
Les crises écologiques, dans leurs impacts locaux, donnent parfois lieu à des mobilisations populaires que l’on interprète souvent trop rapidement comme des signes de replis identitaires liés au syndrome NIMBY (« Not in my backyard »). La présence de la création littéraire et artistique aux côtés des combats citoyens menés pour la défense de lieux écologiquement menacés est un bon indicateur de l’orientation politique des luttes engagées. En s’attachant à des lieux, en s’engageant pour leur survie ou leur sauvegarde, les artistes poètes et écrivains accompagnent les luttes écologiques d’un volet esthétique dont nous analyserons les causes, les raisons et les effets à l’occasion de ces journées d’étude.
Quelles énergies militantes les œuvres littéraires et artistiques réveillent-elles ? Sur quelles expériences des lieux s’appuient-elles pour encourager les mobilisations ? L’art et la littérature permettent-ils d’inventer de nouvelles stratégies ou de nouveaux rituels militants ? S’agit-il d’abord de faire connaître les luttes locales et d’impliquer ceux qui ne sauraient se sentir concernés par le destin d’une localité dont ils ignorent tout ? A quel type de partage du lieu les artistes nous invitent-ils, dès lors qu’ils engagent à rejoindre la lutte ? Quelles articulations développent-ils avec les argumentaires juridiques, les tracts militants, les revendications d’énonciations « autochtones » ?
Le recensement, l’examen et la comparaison des œuvres littéraires solidaires de luttes écologiques locales en diverses parties du monde pourront permettre d’évaluer la place de la littérature dans l’émergence d’identités connectées à partir des lieux et faire résonner les accents d’une poétique transnationale de l’autochtonie.
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